Le projet de recherche ‘MixITiN – Bringing the paradigm for marine pelagic production into the 21st century: incorporating mixotrophy into mainstream marine research’, est financé par la Commission Européenne dans le cadre du programme Horizon 2020, Actions Marie Sklodowska-Curie, Innovative Training Network (ITN). Ce projet est coordonné par le Dr. Aditee Mitra (Swansea University, UK) et réunit un consortium de 10 instituts de recherche académiques et privés, répartis dans 9 pays, dont l’Université Libre de Bruxelles (Laboratoire d‘Ecologie des Systèmes Aquatiques, Nathalie Gypens).
L’objectif du projet MixITiN est de développer de nouvelles méthodologies pour la recherche, le suivi et la modélisation mathématique de la production pélagique marine et la prise en compte de la mixotrophie dans l’étude et la gestion environnementale des écosystèmes aquatiques.
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La base conceptuelle sur laquelle les études et les outils de gestion de l’océan, des mers et des eaux côtières se fondent est périmée. Les recherches récentes montrent que le paradigme qui repose sur une distinction entre le phytoplancton “végétal” et son principal consommateur, le microzooplancton “animal” à la base de la chaîne alimentaire, représente une simplification (trop) grossière des organismes aquatiques.
Le nouveau paradigme reconnaît que la plupart des espèces phytoplanctoniques et jusqu’à la moitié du microzooplancton combinent à la fois l’autotrophie et l’hétérotrophie ; c’est-à-dire la photosynthèse végétale et la consommation animale dans la même cellule. Cette forme de nutrition, la “mixotrophie“, favorise la croissance d’organismes importants pour les chaînes trophiques et les cycles biogéochimiques; les organismes mixotrophes sont également souvent mis en cause dans les épisodes de prolifération d’algues nuisibles. Comme elles n’en tiennent pas en compte, les approches traditionnelles de recherche en laboratoire et sur le terrain, les politiques de gestion et les outils de modélisation informatique développés, ne sont sans doute plus adaptés pour prédire la dynamique et l’évolution des écosystèmes aquatiques en réponse à la modification des pressions anthropiques et climatiques.
Dans ce cadre, 11 chercheurs/doctorants seront formés à ce nouveau paradigme dans un ensemble de compétences allant de la biologie moléculaire, l’écophysiologie et la modélisation informatique, à la gestion de l’environnement et à la communication et la dissémination de leur recherche. Ces chercheurs seront formés dans des centres d’excellence pluridisciplinaires et la synergie des approches de formation fournies aux jeunes chercheurs augmentera leurs capacités et fera progresser l’état actuel de la connaissance dans le domaine.
Visitez le site web du projet pour de plus amples détails : http://www.mixotroph.org/